Le phallus de Préciamont

Aujourd’hui je vous présente une pierre à légende et non un menhir. Malgré le titre de mon article, il n’y a rien obsène dans mon article. Je tiens à le préciser avec les remarques que l’on peut avoir.

Cette pierre dressée se situe dans un hameau de l’Oise, Préciamont, à la frontière avec l’Aisne, secteur de deux amis blogueurs qui se reconnaîtront. Préciamont dépent de Marolles. Il s’écrit aussi Précy-à-Mont. Mais revenons à la pierre.

Ce bloc de pierre fut trouvé par un ouvrier, Legrand Jale, dans une sablière située à l’entrée du hameau, en 1866. La forme de la pierre attira de suite l’attention et il fut vite connu. Les habitants décidèrent de le dresser à l’endroit où on le trouve encore. Une inscription fut gravée dessus : "Ce phénomène a été trouvé sur le sol par Legrand Jale le 25 janvier 1866".

Cette pierre mesure 3,50 mètres à partir du sol et se dresse fièrement comme une longue aiguille de grès gris. Il n’a donc aucun rapport avec un menhir du néolithique. Aucune légende, ni de pratique supertitieuse n’est connu de cette pierre, trop récemmement présente à la vue du monde. C’est seulement sa forme qui fait parler d’elle et son nom en découle "Phallus de Préciamont".

Au niveau référence publiée:

– Bulletin du Comité archéologique de Senlis, 1878, dans l’article "Liste des monuments, gisements et découvertes connus dans le département de l’Oise" par R. de Maricourt et Guérin;

– L’Homme préhistorique, n°190 par Paul de Mortillet : "Le menhir moderne de Préciamont";

– Notice sur un phallus en silex trouvé dans le ru de Givette, près Bezt – 1878 – par M. Plessier;

Edition de’une carte postale par un imprimeur de la Ferté-Milon sous l’indication : "dolmen trouvé en 1866".

Comme quoi, les grands savants de cette époque classaient vite une simple roche en monument de la préhistoire, quand ce n’était pas celtique.

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